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dimanche 18 septembre 2011
Distribution géographique[modifier]
Implantation historique des populations wolof.
La plupart des Wolofs vivent au Sénégal où ils occupent les provinces historiques du Djolof, du Cayor, du Baol, duWaalo, du Fouta et du Saloum, ainsi que la presqu'île du Cap-Vert. Leur nombre est en constante progression. Ils étaient 1 145 000 (soit 36,8%) selon des estimations de 1960, 2 096 253 (soit 41,09%) lors du recensement de1976, 2 960 450 (soit 43,7%) lors de celui de 1988 et 5 942 586 (soit 46,99%) lors du recensement de 20021.
Les autres Wolofs sont surtout présents en Gambie et en Mauritanie. En Afrique, ils ont souvent émigré en Côte d'Ivoire et au Gabon.
On les trouve aussi dans le reste du monde où l'immigration wolof s'est déployée : la France où la diaspora sénégalaise est concentrée dans la région parisienne, l'Italie où il y a de très importantes communautés, notamment à travers le système migratoire de la confrérie des Mourides2, et aux États-Unis notamment.
Histoire[modifier]
D'après les historiens et scientifiques, comme Cheikh Anta D
...Diop, Aboubacry Moussa Lam ou encore Théophile Obenga, les ancêtres des Wolofs (comme la plupart des ethnies d'Afrique) sont originaires de la vallée du Nil (l'actuelle Égypte-Nubie). Selon eux, les traces les plus anciennes d'une culture, surtout en ce qui concerne la langue, les principes religieux et culturel dont les Wolofs ont hérité, remonteraient à l'époque de l'Égypte pharaonique, aussi bien en Basse-Égypte qu'en Haute-Égypte et Nubie. Les recherches effectuées par ces historiens l'ont démontré en faisant des comparaisons culturelles, anthropologiques et linguistiques entre l'égyptien ancien et le wolof qui en est une des langues les plus proches.
La tradition orale wolof rapporte que les Wolofs sont originaires de la vallée du Nil, comme en témoignent les Cahiers de Yoro Boli Diaw qui, en rassemblant les diverses traditions orales wolof, décrit les six migrations entre le Nil et la vallée du fleuve Sénégal auxquelles le Sénégal doit son peuplement au XIXe siècle3. Les Wolofs ont d'abord cohabité avec les Berbères dans le sud-est de la Mauritanie, en compagnie des Peuls, des groupes mandingues, des Soninkés et des Sérères. Tous ces groupes de Noirs étaient appelés Bafours par les Berbères. À l'époque de l'empire du Ghana, les Wolofs étaient de religion traditionnelle. Ils habitaient le Tekrour, royaume vassal du Ghana situé dans la vallée du fleuve Sénégal et l'un des grands foyers culturels de l'ethnie toucouleur. La tradition orale confirme que le berceau de la culture wolof fut le delta du fleuve Sénégal au Waalo où régna l'ancêtre mythique des Wolofs, Ndiadiane Ndiaye.
Wolof du Cayor (gravure de 1890)
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Au XIe siècle, les Almoravides, guerriers musulmans d'origine maure, commencent à vouloir convertir les groupes de religion traditionnelle, par le djihad. Les Toucouleurset les Soninkés, étaient déjà musulmans pour la plupart d'entre eux, convertis par les Dyulas, eux-mêmes initiés par les commerçants arabo-berbères entre le VIIe siècleet le IXe siècle. En revanche les Sérères, les Peuls et les Wolofs – pour échapper à la pression des Almoravides, mais aussi et surtout à cause de la sècheresse – entreprennent plusieurs migrations qui les mènent dans les régions qu'ils peuplent aujourd'hui, en particulier dans le cas des Wolofs, le nord-ouest et le centre du Sénégal.
Au début du XIIIe siècle, les Wolofs fondent l'empire du Djolof qui regroupe à son apogée les États du Waalo, du Cayor, du Baol, du Sine, du Saloum, le Fouta-Toro, leNiani, le woulli et le Bambouk. La tradition orale chante même que les bourba djolof auraient dominé tout le Sénégal actuel.
Après 1549, les États vassaux du Djolof retrouvent leur indépendance jusqu'à la fin du XIXe siècle au moment de la colonisation française.
Le mot walaf est l'ancêtre du mot wolof. Djolof Mbengue supposé d'origine mandingue est le fondateur du premier village wolof. Il s'établit, avec plusieurs groupes wolofs, dans ce qu'on appelait alors le pays laf. En wolof le mot wa signifie « ceux venant de », donc wa-laf désignait ceux venant du pays laf. Ce pays laf est, avec le royaume duWaalo, l'un des lieux de naissance de l'ethnie wolof. Plus tard le mot walaf devint le mot wolof. Cheikh Anta Diop, scientifique et égyptologue sénégalais, utilisait le motwalaf dans ses recherches sur l'origine des Wolofs.
Langue[modifier]
Panneau publicitaire en wolof àParcelles Assainies (Dakar)
Article détaillé : wolof (langue).
Leur langue est le wolof. Le nombre, ainsi que la présence des Wolofs dans les principaux centres urbains notamment, leur ont permis dès l’indépendance sénégalaise de l’imposer comme principale langue nationale. Bien avant le français, c’est la langue la plus comprise par les différentes ethnies sénégalaises (près de 85% de la population).
Le phénomène de wolofisation4 s'accentue de nos jours, notamment grâce à l'urbanisation, car parler le wolof lorsqu'on vit dans des villes comme Dakar, Louga, Thiès, Saint-Louis ou Kaolack est indispensable.
Patronymes[modifier]
Les patronymes les plus portés chez les Wolofs sont : Ndiaye, Diop, Fall, Guèye, Mbaye, Mbengue, Thiam, Dieng, Seck, Mbacké, Beye, Mbow, Lô, Samb, Boye, Ndaw,Wade, Ndiouck, Mbodj, Leye, Gaye, Diaw, Niang, Niasse, Péne, Kassé, Mboup, Diagne, Gaye. On en compte plus d'une centaine.
Beaucoup de noms de familles portés par des Wolofs sont des noms d'origine étrangère, car l'ethnie wolof comme l'ethnie toucouleur est très métissée. L'assimilation d'individus appartenant aux ethnies voisines des Wolofs comme les Peulhs, Sérères, Toucouleurs, Lébous, Maures et Mandingues, a été très fréquente. Ce phénomène est plus ou moins ancien selon les familles. C'est ce qui explique qu'on trouve chez les Wolofs une grande diversité de patronymes.
Religion[modifier]
La presque totalité des Wolofs sont musulmans et adhèrent aux confréries soufies : Mouride, Tidjane, Qadiriyya, Layène. Même si la religion musulmane pénétra très tôt chez les Wolofs, l'imprégnation fut lente, et la conversion massive de ce peuple à l'islam remonte à la fin du XIXe siècle, à travers le mouridisme, et la confrérie tidjane.
Quelques groupes chrétiens existent également. Encore de religion traditionnel, dites Tieddo, les Wolofs pratiquaient le totémisme, le matriarcat, l'hommage aux ancêtres, ainsi que les autres éléments de la religion africaine qui reconnait aussi un Dieu unique et créateur.
Malgré cela tradition africaine reste très vivace, et les talismans téré sont fréquemment arborés, en protection contre les djinns. La religion traditionnelle d'origine, a davantage été conservée chez les Lébous, qui eux l'ont adapté avec l'islam.
Valeurs[modifier]
Femme wolof de Saint-Louis (1890)
L'esprit d'ouverture des Wolofs a permis au Sénégal de construire un État-Nation sans ethnicisme ni tensions interethniques.
Les Wolofs ont également comme principe traditionnel ce qu'ils appellent le jom. Le jom représente les valeurs5 de courage, respect des anciens, de modestie, générosité, de contrôle de soi, d'honneur, que chaque Wolof s'efforce de respecter chaque jour. Il y a également la teranga qui représente la capacité à accueillir les étrangers avec respect, tout faire pour que le visiteur garde un souvenir inoubliable de sa visite.
C'est grâce à cela que partout on connaît la capacité des Sénégalais à accueillir les gens.
La société wolof est de type patrilinéaire, depuis leur islamisation, avant cela elle était matrilinéaire.
Il existe deux branches familiales, la paternelle appelée Guegno, et la maternelle Meen. Pour les wolofs, si c'est du lignage Guegno, que l'on hérite du nom de familleSant, lié à un l'animal totem, et de la condition sociale (Caste), c'est du lignage Meen, que l'on reçoit le caractère Jiko, le sang Deret, la chair Soox, et l'esprit Xel. Les pouvoirs mystiques ndëmm sont transmis par la mère. Les classes d'âges jouaient un rôle important dans la structure social, chaque classe avait ses rites d'initiation et ses interdits. Dans la famille wolof, le respect envers les aînés, et les plus âgés que soi est primordial. Avec l'islam le rôle de l'homme dans la société a pris plus d'importance. Avant la femme avait plus de pouvoir de décision. Mais aujourd'hui chez les Wolofs, comme dans beaucoup de sociétés africaines, la femme est tout de même respectée et honorée, et l'islam qu'elle pratique est un islam libre. Dans la société wolof, la parenté à plaisanterie, ou cousinage, concerne surtout les nomspatronymiques, par exemple entre les Niang et les Dieng, ou bien les Wade et les Mbaye, etc. Les Wolofs appellent cela le kal.
« Femme ouolove et ses enfants » (1902 ?)
Traditionnellement, les femmes wolofs se tatouaient les lèvres et les gencives pour faire ressortir la blancheur de leurs dents. Elles utilisaient le henné pour les mains et les pieds et le khol pour les yeux. Elles attachent sur leur tête un foulard (en wolof moussor), ou mettent le voile, et s'habillent avec différents pagnes et boubous traditionnellement bleu indigo, mais parfois très colorés avec différents motifs. Elles portent aussi bien les tuniques que les boubous (en wolof mboubb). Les coiffures sont très variées, parfois très hautes, et fréquemment des cauris sont attachés dessus ainsi que des pièces de monnaie et de bijoux en or ou en argent selon les moyens. Les femmes âgées coiffent généralement leurs cheveux en un simple chignon, ou tressés de façon très simple mais ne font jamais tête nue. Les femmes portent d'imposantes boucles en or ou argent aux oreilles, des rangées de perles autour des reins, et un collier d'or ou d'argent autour du cou ainsi qu'une sorte de portefeuille en cuir ouvragé également porté autour du cou parfois décoré d'or ou d'argent appelé nafa ou makhtoum aussi bien porté par les hommes que par les femmes et qui avait la même fonction que les sacs à main modernes. Traditionnellement, lorsqu'une femme devient mère pour la première fois, elle ajoute un bracelet d'argent à sa parure.
Les hommes du peuple portent souvent un pantalon bouffant, avec un boubou par dessus ils portaient aussi une large ceinture de cuir par dessus leur boubou et chaussaient des sandales ou des babouches.Chez les aristocrates et les classes aisées la tenue était plus compliquée:le boubou était richement brodé et on chaussait des bottes en cuir ouvragé, ils portaient également une cape par dessus le boubou et un sabre accroché à la ceinture. Les couvre-chefs masculins ont évolué selon les périodes. Lorsqu'ils étaient encore de religion tiédo, les hommes portaient leurs cheveux tressés et parés de bijoux. Les hommes de l'aristocratie wolof, arboraient différentes coiffures en fines tresses, comme le fond les Baye Fall aujourd'hui. David Boilat réalisa de nombreuses planches décrivant de telles coiffures. Plus tard, l'usage des turbans se répandit, et aujourd'hui, les Wolofs arborent plus fréquemment des bonnets rouges, blancs ou noirs. Leur forme est plus souvent ronde ou carrée, également le chapeau conique, forme que portent plus généralement les Peuls et Sérères.
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